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La Voie du Sentir


Une nuit d’insomnie j’allume la radio et je tombe « par hasard » sur la rediffusion d’une émission sur Churla, une chamane bolivienne, au moment précis où elle explique :

Un kalawaya (qui est un porteur d’arc en ciel) c’est un artiste qui va travailler la beauté, la rencontre de la beauté dans l’autre et dans lui-même, créer ce lien, c’est ça le travail d’un kalawaya !

J’ai immédiatement su que je la rencontrerai un jour. Et ce jour vient d’arriver.

Mamita Churla est une petite femme d’une énergie colossale et pleine d’humour. Elle a suivi un enseignement de médecine chamanique depuis l’âge de 7 ans puis de médecine traditionnelle. Sa vie est un roman. Aujourd’hui elle va soigner et enseigner de pays en pays.

Je l’ai donc rencontrée pour un soin et pour deux journées d’initiation avec, comme convenu, un petit végétal qui me représente, un peu de terre, un caillou, une feuille sèche, quatre bougies… et notre petit groupe est allé à pas guidés dans le ressenti de ces énergies extérieures comme intérieures. Dans l’exploration de notre attention sans élaborer la moindre pensée ou interprétation. Dans cette fameuse voie du sentir dont parle Luis Ansa, celle où le sensitif nous maintient constamment en éveil et laisse la place au vivant. Où nous regardons par la peau et plus seulement par les yeux, entendons les sons par le corps et plus seulement par les oreilles, goûtons le goût d’une pomme par les mains et plus seulement par la bouche. Nous entrons dans un autre monde, c’est une redécouverte totale de ces cinq corps, de ces cinq ouverture de l’âme que sont les cinq sens.

Qu’est-ce que c’est, pour moi, la relation ? se demandait encore Luis. Quelle importance j’accorde à la relation ? Quelle qualité je mets dans mes relations ? Quelle énergie circule dans mes relations ? Ai-je de simples relations épisodiques ou est-ce que mes relations sont reliées à un autre niveau ? Et dans mes relations, sommes-nous ensemble pour créer quelque chose ?

Churla nous a entrainés plusieurs fois, avec une gestuelle bien précise, dans l’énergie de ces mots aussi simples que puissants :

J’ai le droit d’exister,

J’ai le droit d’aimer,

J’ai le droit d’être aimé,

Je m’aime,

Je laisse tomber le passé,

Je laisse tomber le futur,

J’accepte que tout change,

Et j’accepte de changer avec,

J’accepte ce que la vie me donne.

Pour ma part Laisser tomber l’avenir me fait encore un peu frissonner et en même temps je peux aujourd’hui rire de ma peur. Et vous ?

L’émission de radio avec Churla :

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